Même s’ils sont entrés sur scène en chantant « c’est bientôt la fin » (étrange choix pour un numéro d’ouverture, non ??), tout beaux dans leurs costumes de bal vénitien, les Enfoirés ont une fois de plus conquis le cœur du public.
Petit décryptage d’un succès :
- Explication événementielle : entendre Nolwenn chanter en français est aussi rare que voir Zaz les cheveux coiffés. Tout comme assister à une choré endiablée de Jugnot, Ségara et Leforestier sur LMFAO, Collectif Métissé ou encore Lady Gaga.
- Explication économique : la tournée des Enfoirés tient lieu de Pôle Emploi pour un grand nombre d’artistes. Ce concert permet en effet à des retraités comme Alizée, Elsa, Lââm, Chimène Badi et Jean-Baptiste Maunier de bosser quelques jours par an.
- Explication esthétique : chaque année, Lorie nous présente sa nouvelle lubie capillaire. Cette fois, une version à la croisée entre le bichon frisé et Shirley Temple.
- Explication coquine : les téléspectateurs ont certainement adoré la blague super fine et imprévisible sur le numéro de département de Lyon, et les innombrables références à la plastique et au sex-appeal de Shy’m. Et on se demande pourquoi Maurane a fui la troupe…
- Explication psychanalytique: les Enfoirés ont dû s’imaginer qu’au plus profond de l’inconscient collectif, notre plus grand fantasme était d’admirer Kad Merad en pole dancer dans un combi-short en cuir. C’est fait.
- Explication démoniaque : les téléspectateurs adorent constater que Chimène Badi se ressemble de moins en moins au fil des années, tandis que Catherine Lara se rapproche elle dangereusement du look « témoin anonyme » deToute une histoire.
- Explication nostalgique : généreux, survitaminé et fédérateur, le Concert des Enfoirés reste une des rares émissions musicales de qualité.
CQFD !
Cependant quelques interrogations me taraudent :
Pourquoi Liane Foly s’obstine-t-elle encore à nous faire ses horripilantes imitations ? Non, le micro costume de Wonder Woman pour fillette de 6 ans n’aidait pas.
Et pourquoi nous bassinait-on depuis des semaines avec le grand retour de Luchini, présent sur seulement un numéro ? Ah oui pardon, j’oublie son apparition pendant le final.
En kilt.
Je n’écouterai plus jamais du Nietzsche de la même façon.
PS : Oui, j’avoue, voir Matt Pokora déguisé en lapin, ça n’a pas de prix. Juste celui de l’impression écran format A1.