Hier soir, je suis sortie au théâtre. Et même que j’étais en premier rang d’orchestre. Oui, lecteur. La culture n’a pas de prix.
La culture n’a pas de prix… mais bon, un petit détour sur Billetreduc ne fait jamais de mal. Parfois même, le squattage s’impose. N’est-il pas jouissif et addictif de voir d’aussi ravissants petits encarts… ?
Mon portefeuille va mieux. Mes lunettes restent dans leur étui. Car j’offre à mes petites fesses l’inestimable confort d’un fauteuil en premier rang d’orchestre, made in Billetreduc, dans un élitiste théâtre intimiste. Petite salle de 45 places, certes, en placement libre, mais quel luxe suprême ! Cette impression d’être privilégié, de faire partie de la haute société intellectuelle, d’avoir le monopole de la culture théâtrale, de pouvoir philosopher en (très très) petit comité sur le sens profond de la pièce.
Pouvoir observer les bouts de scotch noir restés accrochés aux lattes de la scène, les petits défauts cutanés des comédiens, les micro tâches sur leurs costumes, craindre de les faire choir quand on bouge le petit orteil pour se dérouiller les mollets. Retenir sa respiration de peur d’importuner toute la salle, se sentir obligé de rire pour ne pas vexer l’acteur à 35 centimètres de nous, mais réprimer avec difficulté nos ricanements spontanés et inopportuns.
L’avantage des théâtres intimistes, c’est aussi qu’on peut croiser les comédiens en peignoir quand on va aux toilettes. Que l’entrée des artistes ne se trouve pas de l’autre côté du pâté de maison. Qu’à la fin de la pièce, on se retrouve à papoter comme des potes.
Vive les petits théâtres !